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L’innovation technologique est-elle vraiment «écolo»?

Smartphones, voitures électriques, data centers, smart cities: quel est l’impact réel des nouvelles technologies sur la planète? Entre les besoins en métaux rares, l’obsolescence rapide et l’impact sur les emplois, la compatibilité de la transition numérique avec les impératifs de développement durable pose question.

Que ce soit au niveau des ressources utilisées ou des processus de production, accéder au numérique n’est pas vertueux d’un point de vue environnemental. Près de 43 éléments chimiques sur un total de 118 sont nécessaires pour la fabrication des outils numériques. Des matériels – ordinateurs, smartphones ou objets connectés – qui présentent en outre des cycles de vie très courts, que certains n’hésitent pas à qualifier d’obsolescence programmée. 

La dématérialisation non plus n’est pas nécessairement synonyme de développement durable. Les batteries des ordinateurs, tablettes et smartphones, de même que les systèmes de refroidissement sur les immenses lieux de stockage des informations, s’avèrent très gourmands en énergie. À tel point qu’il peut être moins coûteux d’imprimer un document que de le lire sur un écran! Même le mail, tout immatériel qu’il est, a un impact bien réel sur l’environnement. Des études estiment que l’envoi de 20 messages par jour pour 2,6 milliards d’utilisateurs nécessite l’équivalent énergétique de 30 centrales nucléaires. Et cette tendance ira croissant avec la généralisation des objets connectés et la montée en puissance de la blockchain via les technologies de minage.

Vers une économie fonctionnelle et collaborative

Les innovations numériques peuvent pourtant faire partie de la solution pour réussir la transition écologique et énergétique en permettant par exemple de mesurer la pollution, d’adapter et d’optimiser nos comportements, de mieux anticiper nos usages. Mais cela suppose, selon de nombreux spécialistes, de se tourner davantage vers une économie fonctionnelle. 

L’usage du bien doit désormais importer plus que sa propriété. À partir du moment où la location prime sur la possession, le paradigme économique change. Le prestataire a tout intérêt à ce que l’objet support du service soit fiable, dure le plus longtemps possible et soit d’un entretien facile. 

Avec en prime, de nouveaux emplois à la clé, car il en résultera une professionnalisation plus poussée de la maintenance. En clair, ce ne sont pas les innovations numériques en tant que telles qui ont un impact négatif sur l’environnement, mais bien le cadre économique dans lequel elles sont utilisées.



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