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Economie circulaire à impacts positifs appliquée à l’industrie

Positive impact Industry - Architecture régénérative


Août 2020, Romain POULLES


....et "si l'industrie ne serait plus le principal problème , mais partie importante de la solution?"

La dépendance de l’industrie vis-à-vis des matières premières et de certains métaux précieux constitue une contrainte majeure et la gestion des approvisionnements revêt des enjeux hautement stratégiques pour nous tous. 




L’économie linéaire n’est pas résiliente


Malgré ( ou mieux "à cause de?") cette fragilité en terme d'approvisionnements de matières premières, ce manque de résilience systémique, les usines sont un élément crucial de notre tissus économique et social mais leur caractère potentiellement polluant a mené à des délocalisations importantes ( et lointaines) ces dernières décennies. Loin des yeux, loin du cœur, le problème est délocalisé ensemble avec la structure physique, délocalisé et souvent, de ce faite, amplifié, les normes environnementales et sociales étant généralement moins strictes dans les pays d’accueil.  

Pas étonnant donc que les usines, symboles de l’industrie lourde et de l’économie linéaire sont souvent représentées par des grands blocs (grisâtres) avec des cheminées éjectant du gaz (toxiques) , avec peu de fenêtres , généralement austères et polluantes ! ( il suffit de regarder les dessins d'enfants - dont une illustration de mon fils William 8 ans ci-dessous)


Système de quotas CO2 pour les industriels émetteurs, pénalités libératoires pour les fournisseurs d’énergie, taxe carbone, augmentation prévisible du prix des énergies fossiles, nouvelles attentes des parties prenantes, intégration de critères de développement durable dans les appels d’offres poussent les entreprises à tenir une comptabilité carbone et à identifier des pistes de réductions.


Mais si cette réduction des émissions, réduction de la pollution, réduction des impacts négatifs n’étaient tout simplement pas assez !?

Et si l’industrie devait complétement se réinventer !

Et si l’industrie devait complétement se réinventer avec un focus sur la création systématique et holistique d’impacts positifs, et la mise en place d’une modèle économique circulaire, une chaine de valeur complète basée sur la réutilisation à l’infinie de toutes les ressources en contact avec l’industrie ! Une industrie que nous avons hâte de relocaliser dans nos contrés, voir même dans nos zone d’habitation ou mixte, une industrie qui a un apport positif sociétal, social, environnementale et bien sûr économique. 

Au-delà des contraintes, la mise en œuvre d’une politique de réduction des émissions de CO2 est un facteur de performance pour les entreprises : elle génère des opportunités à tous les niveaux de la chaîne de valeur, et augmente la capacité à innover.

Le modèle de notre économie actuelle est celui d’une économie linéaire : extraction, production d’un bien, utilisation puis fin de vie et production de déchets. Dans ce modèle linéaire, les déchets produits sont destinés à l’enfouissement ou à l’incinération, au mieux avec récupération de chaleur. Ce modèle génère du gaspillage et ce qu’on appelle des externalités négatives.

L’économie circulaire est un modèle alternatif, qui propose une vision systémique d’un territoire et de ses enjeux économiques, environnementaux et sociaux, et qui se fixe pour objectif de produire des biens et services tout en limitant fortement la consommation de matières premières, d’énergies non renouvelables, de déchets et donc les émissions de gaz à effet de serre (GES).


De multiples impacts positifs


Comment se dessinerait alors une usine qui s’inscrit totalement dans la philosophie de l’économie circulaire ? Une usine qui n’émet pas de CO2 mais qui l’absorbe, qui utilise le CO2 comme matière première et qui émet de l’oxygène, comme un arbre. Une usine qui purifie l’air au lieu de la polluer.

Une usine qui produit plus d’énergie qu’elle ne consomme et est partie intégrante d’un réseau énergétique intelligent fonctionnant exclusivement aux énergies renouvelables.

Une usine dont la chaleur fatale est utilisée par les bâtiments résidentiels ou communautaires voisins à travers des réseaux de chaleurs également intelligents.

C’est encore un bâtiment qui n’utilise pas d’eau potable, fait fonctionner l’ensemble de son système à l’eau de pluie qu’il purifie à travers des stations d’épuration biologiques avant de le remettre dans la nature.

C’est un bâtiment qui participe activement à augmenter la biodiversité dans la région, qui abrite des hôtels à insectes, qui est habitat pour de nombreuses espèces à travers ses toits et façades végétalisées.


C’est un bâtiment qui fait partie d’un ecoparc, dans lequel la mobilité douce est omniprésente, les modèles de partages sont généralisés, dans lequel les voisins se connaissent et une communauté s’est construite.


C’est un bâtiment qui met l’usager, l’occupant au coeur de son fonctionnement , dans lequel la qualité de l’air est une réelle préoccupation tout comme l’éclairage naturelle ou l’acoustique par exemple.

Finalement , l’usine en question est un élément d’une chaine de valeur circulaire. Elle traite les matières premières , les composantes et les produits qu’elle manipule, fabrique, transforme, répare, refabrique ou recycle avec respects, en maintenant sa valeur au maximum et en optimisant le système, en l’améliorant en permanence en sachant à tout moment que les ressources traitées sont finies et doivent revenir dans la chaine de valeur de manière infinie. C’est une usine dan laquelle la notion de déchet n’existe plus.

C’est une usine qui apporte à son voisinage , qui a de multiples impacts positifs sur l’économie, sur l’homme , sur la nature , sur la communauté.

Une opportunité réelle et actuelle

En cette période de crise écologique majeure, doublée d’une crise sanitaire, les bénéfices de l’économie circulaire ne sont plus à démontrer. C’est certainement un moment bénéfique à faire ces premiers pas, à utiliser les programmes tel que « fit4resilience » ou « fit4circularity ». 

Même les premières mesures , relativement simple à implémenter , peuvent amener à une amélioration de l’impact carbone, notamment grâce à une logistique de proximité, diminution de la consommation de matières vierges, qui induit une meilleure maîtrise du coût des matériaux et une sécurisation des approvisionnements, création de nouveaux emplois locaux qualifiés, ou encore anticipation des nouvelles réglementations et garantie d’une indépendance face à la variation des prix d’élimination des déchets.


Economie circulaire, création de valeur avant tout

L’économie circulaire crée de la valeur en permettant aux entreprises de mieux maîtriser le cycle de vie des produits et l’impact de leurs activités sur l’environnement mais aussi en les incitant à créer des services innovants.

Privilégier l'économie circulaire nécessite beaucoup de réflexions techniques, de R & D et d'évolutions technologiques. Compte tenu du temps et de l'argent que cela mobilise, l'innovation ouverte, l’innovation collaborative, cette capacité à s'ouvrir à ses parties prenantes (fournisseurs, clients…), à échanger, est dès lors incontournable surtout sur des sujets souvent très pointus. Mais le jeu en vaut clairement la chandelle.

En outre, bien communiquée, une démarche d’économie circulaire améliore l’image de la société vis-à-vis de ses parties prenantes et est facteur de mobilisation de ses collaborateurs, de plus en plus sensibilisés aux enjeux environnementaux. Les entreprises ont donc tout à gagner en passant à l‘économie circulaire.


Une histoire de bisounourses ?

Certainement pas, mais une histoire à écrire ensemble ! Et comme chaque histoire, elle commence avec une première lettre sur une page blanche.

Pour que nos petits-enfants lirons un jour une histoire qui commence par « Il était une fois un système industriel linéaire, polluant, exclusif, .. »

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